Une étude a été menée par Phelma auprès de 437 étudiants (en France et à l’international) pour comprendre d’où vient le manque d’intérêt pour la filière électronique / microélectronique.
Il en est ressorti trois thématiques principales sur lesquelles travailler pour valoriser la filière :
- les valeurs de l’entreprise
- la complexité de la technologie
- l’utilité sociétale de la technologie et ses applications
Comment faire pour répondre à ces besoins de réassurance ?
#1 : des valeurs clairement identifiées et identifiables
La génération Z vit dans une quête de sens. La vie métro/boulot/dodo est dépassée. Aujourd’hui, les jeunes générations mettent en première place leur vie personnelle et intègrent le travail dans celle-ci. C’est pourquoi il est important pour eux de rejoindre une entreprise qui va donner du sens à leur travail.
On communique comment ?
> Les entreprises doivent se différencier grâce non seulement à l’esprit innovant des produits, mais aussi et surtout grâce à leurs valeurs et les conditions de travail. Mais les valeurs, ça ne s’improvise pas. Elles font partie de l’ADN de votre entreprise. Vous savez les valeurs que vous voulez insuffler à votre entreprise mais il est essentiel que tous les employés adhérent à celles-ci.
Les valeurs d’entreprise sont des éléments fondamentaux pour votre équipe, car elles influencent la façon dont vous collaborez et interagissez. Afin d’obtenir des résultats optimaux, il est important de les ajuster en fonction des caractéristiques uniques de votre structure, en prenant régulièrement en considération les opinions de vos collègues.
#2 : L’attractivité de la formation électronique
Pourquoi être ingénieur ? Quel est l’intérêt du job ? A quoi va servir le nouveau développement ? le nouveau projet ? la nouvelle puce ?
Quand on pose la question « citer des utilisations de la microélectronique », la plupart des gens ne voit que la téléphonie mobile ou les ordinateurs portables. Pourtant la microélectronique est partout : dans l’automobile, le spatial, les objets connectés…
Ce manque de connaissance ne favorise pas l’attractivité de la filière. Et qui plus est, les problèmes écologiques liés aux semiconducteurs sont un frein supplémentaire.
On communique comment ?
> En informant sur toutes les applications liées aux métiers de la microélectronique. Cela permet de générer de l’intérêt.
> Grâce à une communication responsable, sans greenwashing. On le sait, la microélectronique a un fort impact environnemental. Cependant, la microélectronique est également utilisée dans les solutions d’énergie durable. Il existe des actions mises en place pour réduire les impacts. L’essentiel est de communiquer sur le parcours et les actions qui vont dans le sens de la réduction de cet impact.
La communication responsable intègre des valeurs éthiques, sociales et environnementales dans ses pratiques. Elle favorise la transparence, le respect des droits humains et l’établissement de relations de confiance avec les parties prenantes.
#3 : l’utilité du métier d’ingénieur
Le travail d’attractivité se fait donc très en amont de la formation d’ingénieurs. Les jeunes ont besoin d’être rassurés sur la complexité du métier et les difficultés liés. Pour cela, quoi de mieux que d’intervenir directement auprès des jeunes pour expliquer concrètement les différentes activités d’un ingénieur.
On communique comment ?
> En intégrant des programmes de présentation des métiers scientifiques auprès des collégiens et lycéens.
> En réalisant des interventions métiers dans les différentes écoles d’ingénieurs de votre domaine d’expertise.
> En devenant professeur ! Car oui, il y a un manque de professeurs dans les écoles d’ingénieurs. Alors lancez-vous et faites de votre expérience un vecteur de connaissance pour les futurs ingénieurs !
Envie d'aller plus loin ?
Le chiffre du mois : 1 million !
C’est le nombre d’emplois qualifiés qui seront nécessaires d’ici 2030 pour répondre à la demande de le secteur de la microélectronique (source : Deloitte)